L’Assemblée Générale de l’APSC s’est tenue le 13 août 2024 dans la salle des Associations
Association pour la Protection des Sites de la Couarde-sur-mer
Procès-verbal de l’Assemblée Générale Annuelle du 13 août 2024
Le 13 août 2024, les membres de l’association APSC se sont réunis salle des associations en Assemblée Générale sur convocation de son Président Eric Revel par lettre ou mail.
Le secrétariat est assuré par deux membres du Conseil d’Administration, Messieurs François Gérigné et Yves Barrault.
Ils certifient que 83 adhérents présents ou représentés ont émargé la feuille de présence et déposent cette dernière sur le bureau de l’Assemblée avec les statuts de l’Association.
Les débats de l’Assemblée Générale sont ouverts à 9 :45 par le Président de séance, Eric Revel et demande au Secrétaire de donner lecture de l’ordre du jour qui est le suivant :
- Lecture et approbation du rapport moral et d’activité pour l’exercice 2023
- Lecture et approbation du rapport financier pour l’exercice 2023
- Renouvellement et élection des administrateurs
- Questions diverses
Le Président donne lecture du rapport moral et du rapport d’activité qui seront joints au procès-verbal de la réunion.
Monsieur François Gérigné, Trésorier, présente le rapport financier qui fait apparaître un excédent de 1,350.23 euros.
Le Secrétaire rappelle qu’en application de l’article 10 des statuts, notre association est administrée par un Conseil d’Administration de 12 à 18 membres choisis parmi ses adhérents, le conseil étant actuellement composé de quinze administrateurs.
Il informe que vient à échéance lors de la présente assemblée le mandat des administrateurs suivants :
Martine Chayriguès | Marc-Henri Boucher | Corinne Rogez |
Sophie Rossy-Deluc |
A l’exclusion de Madame Sophie Rossy-Deluc qui a indiqué ne pas se représenter, les administrateurs sortants sollicitent le renouvellement de leur mandat.
Le nombre maximum d’administrateur n’étant pas atteint, le Secrétaire indique que l’Assemblée peut procéder à la nomination d’au plus quatre administrateurs supplémentaires et invite les membres de l’association qui seraient intéressés à présenter leur motivation à l’Assemblée.
Monsieur Jorge Vieira se porte candidat au poste d’administrateur.
PREMIERE RESOLUTION
L’Assemblée Générale, après avoir entendu la lecture du rapport moral et du rapport d’activité approuve lesdits rapports.
Cette résolution, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité des adhérents présents.
DEUXIEME RESOLUTION
L’Assemblée Générale après avoir entendu lecture du rapport financier de l’exercice 2023 approuve ledit rapport faisant ressortir un résultat positif de 1,350.23 euros.
Cette résolution, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité des adhérents présents.
TROISIEME RESOLUTION
Sur proposition du Conseil d’Administration, le résultat de l’exercice est affecté aux réserves. Après affectation du résultat de l’exercice 2023, les réserves s’élèvent aux montants suivants :
Réserves au 31 décembre 2023 | 33,766.71 |
Coûts juridiques d’interventions & aléas | 20,00.00 |
Réserve de prudence pour actions rapides ou urgentes et opérations courantes | 3,766.71 |
Amélioration et développement de la communication auprès des adhérents et autres publics, et actions ponctuelles. | 10,000.00 |
Cette résolution, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité des adhérents présents.
QUATRIEME RESOLUTION
L’Assemblée Générale renouvelle, pour un mandat de trois ans prenant fin à l’issue de l’assemblée générale qui sera appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026, les administrateurs sortants suivants :
Madame Martine Chayriguès | Monsieur Marc-Henri Boucher |
Madame Corinne Rogez |
Cette résolution, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité des adhérents présents.
CINQUIEME RESOLUTION
L’Assemblée Générale nomme Administrateur pour un mandat de trois ans prenant fin à l’issue de l’assemblée générale qui sera appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026, les personnes suivantes :
Monsieur Jorge Vieira Da Silva |
Le Président laisse la parole aux membres de l’assemblée pour poser et répondre aux questions diverses. La partie statutaire de l’Assemblée est close à 10 heures 30.
A l’issue de l’Assemblée, le Président passe la parole à Monsieur Patrick Rayton, Maire de la Couarde-sur-Mer puis à Madame Véronique Richez-Lerouge, Conseillère départementale Île de Ré, Monsieur Lionel Quillet, Président de la Communauté de commune et enfin Monsieur Olivier Falorni, Député de la 1ère circonscription de Charente Maritime.
Monsieur Patrick Rayton :
Réfection du Chemin des Brardes
Le projet de réfection du chemin des Brardes est conditionné, pour son dimensionnement, à la finalisation de l’acquisition des parcelles privées situées au-delà de l’alignement des murs de clôture.
Cette acquisition aurait dû être effectuée il y a 35 ans mais les notaires n’étant pas particulièrement intéressés par la rédaction des actes de cession, il subsiste plusieurs parcelles qui n’ont pas été régularisées.
La Mairie a embauché temporairement en début d’année un clerc de notaire et 20 parcelles sont en cours de régularisation. Cette opération sera renouvelée en 2025 pour 4 mois.
La Mairie n’a pas démarré l’étude du projet de réfection, les limites sur lesquelles s’effectuera la réfection n’étant pas définitivement connues en raison du processus d’acquisition des parcelles privées en cours. Il est prévu que la réfection du chemin des Brardes débute fin 2026 ou début 2027.
Au souhait de l’APSC d’apporter sa contribution au projet des Brardes, Le Maire indique que la responsabilité de la conception du projet incombe à la Mairie mais que l’APSC pourra le consulter et faire ses remarques.
Le projet n’est pas à 100% conditionné par l’acquisition des parcelles en limite de propriété mais une fois le projet défini il ne sera plus possible de le modifier.
Démarrer le chantier d’assainissement par la fin du chemin des Brardes qui est le plus endommagé n’est pas possible. Les techniciens d’Eau 17 sont formels les travaux doivent débuter à partir du poste de relevage situé à l’angle de l’Avenue d’Antioche et de l’Avenue de Nouralène afin que les pentes soient respectées. Il s’agit d’une longueur de 1,300 mètres avec une pente minimum de 2% par mètre. Les travaux d’assainissement ont fait l’objet d’un appel d’offre maintenant finalisé et les travaux débuteront à l’automne. Les Services Techniques vont regarder s’il est possible de combler les trous avec de l’enrobé à froid.
Avenir du terrain des Follies de Monsieur Massé
La Mairie est en discussion afin d’acquérir le terrain. Il y a plusieurs idées dont la réalisation de stationnements dans l’esprit du Peu Ragot avec des écrans de végétation. Il peut également être envisagé ce qui a été réalisé au square avec les jeux d’enfants, l’objectif est de ne pas bétonner. Ce terrain a été classé au PLUi en Zone Réservée de la Commune et seule la commune, sauf à se dédire, peut l’acquérir. Aucune rétrocession partielle aux propriétaires voisins n’est envisagée.
Fermeture des entrées de plage
L’ONF est propriétaire des dunes et a pour politique de réduire le nombre d’accès aux plages pour protéger le cordon dunaire qui est notre seul rempart contre les submersions. La Commune et l’ONF ont pris des arrêtés et les personnes qui viendraient à rouvrir des passages ou à ne pas respecter la sanctuarisation des dunes seront fortement verbalisées. Ce sont des choix de protection et il faudra apprendre à changer nos comportements.
Les bornes
Les bornes existaient déjà mais elles étaient manuelles. La photo présentée à l’écran peut interroger sur l’esthétisme des nouvelles bornes mais la présence de vélos accostées au kiosque interroge davantage. L’automatisation des bornes permet de faciliter la gestion des zones piétonnes et de ne plus dépendre de la disponibilité de la Police Municipale qui peut à tout moment être engagée simultanément sur d’autres missions.
Les Antennes
Les antennes existaient déjà mais n’étaient pas assez puissantes pour répondre au besoin de couverture réseau du village avec des problèmes importants de réception en période de forte demande. Ce n’est pas spécialement beau en dépit du trompe-l’œil réalisé par l’opérateur mais c’est nécessaire. Ces antennes ont été installées avec l’accord de l’architecte des bâtiments de France.
Parking du Goisil
L’objectif du nouveau plan de stationnement est d’éliminer les voitures ventouses et de permettre aux personnes souhaitant se rendre au centre bourg de trouver un stationnement. L’idée est d’avoir un cœur de village apaisé avec moins de voitures et de mettre à disposition des parkings gratuits en bordure de village avec notamment le projet d’acquisition d’un terrain près du Crédit Agricole et du terrain Massé. Le but est de déplacer les voitures ventouses sur les parkings hors centre du village comme le parking en herbe du Goisil.
Les parkings ne sont payants qu’en juillet et août sur 4 heures avec une heure gratuite. Des parkings vides sont le gage pour les visiteurs de courte durée de trouver facilement un emplacement de stationnement à proximité des commerces du centre.
Goisil
Le cahier des charges incluait des propositions sportives sur le terrain du Goisil qui n’est plus occupé par une association sportive mais la Mairie a dû évoluer. L’APSC sera invitée à un comité de pilotage en octobre prochain. La direction de l’environnement a demandé à la Mairie de revoir sa copie, son idée étant de faire le minimum et de permettre une transparence entre les marais avec la suppression de la haie de Tamaris partant du principe que ce terrain est un site classé naturel. Le cahier des charges va donc être modifié.
Madame Richez-Lerouge :
PIGR (Passage Inférieur à Gabarit Réduit) : Les projets sont lancés dont celui de la Couarde-sur-Mer qui sera réalisé dans un délai un peu plus long en raison des contraintes techniques. Le financement est assuré par l’écotaxe et un partenariat avec le département, la communauté de communes et les communes. Les 3 PIGR amélioreront la sécurité des cyclistes et la fluidité du trafic.
Saint-Martin, La Favorite : Le bâtiment va être transformé en lieu de médiation environnemental sur financement de l’écotaxe.
Rond-point de la passe : Il va être aménagé pour le passage cyclable.
Lionel Quillet :
Avenir du trait de côte
Suivant les régions, les risques majeurs sont différents, les landes sont plus concernées par l’érosion et l’île de Ré par la submersion. L’île de Ré a réalisé le plus grand projet de digues avec 65 millions de travaux. Il reste le Fier d’Ars à terminer mais l’essentiel est maintenant achevé. Nos digues sont au-dessus des prévisions de montée des eaux.
Les vimers reviendront probablement avec une plus grande fréquence et une plus grande intensité. Xynthia a été un évènement médian et sur les 50 vimers depuis le 16ème siècle, Xynthia est dans la moyenne, on peut donc être confronté à des évènements de plus grande ampleur.
Si l’Etat a parfaitement joué son rôle de financeur à hauteur de 40% du coût des digues, en revanche il se refuse à investir le moindre euro dans la défense du trait de côte, seul intervient le fonds Barnier financé par une cotisation sur les assurances ce qui est très largement insuffisant au regard des besoins.
L’île de Ré a donc décidé de prendre l’initiative sur le trait de côte et présentera en 2025 un projet complet pour l’horizon 2030 / 2050. A certains endroits il y aura défense et d’autres, retrait lorsqu’il n’y a pas d’intérêt à défendre. La communauté de communes prendra à 100% le financement de ce projet ce qui permettra d’avancer plus rapidement. Il sera également recouru à un financement par l’écotaxe. L’Etat, quant à lui, devra autoriser les travaux mais ses réticences étant essentiellement liées à des questions d’argent, un projet autofinancé et bien préparé aura de meilleures chances d’aboutir
La Couarde est l’une des communes les plus concernées avec Ars et dans une moindre mesure les Portes. L’Etat attend un projet global avec une vision environnementale et la reconstitution du chemin du littoral.
Le travail sera difficile et il y aura vraisemblablement des contentieux, certains n’étant pas favorables à la reconstitution des dunes sur fonds publics mais l’expérience acquise avec le PAPI nous donne bon espoir d’aboutir favorablement. La reconstitution du trait de côte est uniquement motivée par la sécurité et l’environnement, en aucun cas par le développement de l’immobilier.
Olivier Falorni :
Olivier Falorni indique qu’il a rarement l’occasion d’être disponible à cette période de l’année mais les évènements politiques récents et la dissolution ont modifié, pour cette année, la situation. Participer à cette assemblée est pour lui l’opportunité de saluer le travail de l’Association qui a plus de 30 ans et qui défend avec beaucoup de passion le patrimoine de la Couarde.
En tant que parlementaire Olivier Falorni rappelle qu’il n’intervient pas directement à la différence des responsables et élus des collectivités territoriales dont il salue le travail. L’île de Ré est un diamant et la Couarde un joyau, il convient de les protéger. Il ne s’agit pas de les figer sous cloche, le patrimoine est d’abord un patrimoine affectif et il faut qu’il puisse vivre. Olivier Falorni a contribué sur sa réserve parlementaire, lorsque celle-ci existait encore, à la rénovation de l’hôtel de Clerjotte.
Notre patrimoine naturel contribue à la qualité de l’île de Ré. Ce patrimoine doit être protégé notamment contre les risques de submersion et d’érosion.
La détermination des élus locaux et le rôle des associations sont essentiels afin que notre patrimoine puisse vivre. Les associations sont particulièrement présentes sur l’ile de Ré avec un ratio entre habitants et membres des associations, de l’ordre de 40%, l’un des plus important en France.
On ne peut parler de patrimoine mémoriel sans évoquer le monument au mort de la Couarde dont l’Aigle impérial terrassé a été réalisé par le sculpteur premier grand prix de Rome, Aimé Octobre. Pendant la seconde guerre mondiale, les habitants ont opportunément retiré et caché l’aigle afin éviter que les nazis s’en emparent, démontrant ainsi leur attachement à leur patrimoine mémoriel.
Passionné d’histoire, Olivier Falorni remercie la communauté de commune de son intention d’engager un cycle mémoriel sur les guerres de religion et la bataille du pont du Feneau qui a opposé en 1627 les troupes du roi d’Angleterre venues soutenir les protestants de la Rochelle aux troupes du Roi de France.
Le patrimoine c’est aussi la vie sur l’île de Ré et la protection de son environnement. Lors du débat parlementaire sur le budget, Olivier Falorni a fait voter un amendement permettant d’utiliser l’écotaxe pour le financement des pistes cyclables, amendement qui a été retenu par le gouvernement alors que le budget n’a pas été voté.
Le patrimoine de l’île comprend également les activités primaires et à la faveur d’un texte qu’Olivier Falorni a proposé, la saliculture est maintenant reconnue comme une activité agricole.
De tout ceci il a été dressé le présent procès-verbal.
La Couarde-sur-Mer, le 13 août 2024
Le Président | Secrétaire de séance | Secrétaire de séance |
Eric Revel | François Gérigné | Yves Barrault |